3 mai 2021

Extinctions des éclairages publics : de nombreux partenaires mobilisés pour favoriser l'envol des jeunes pétrels

Relâcher d'un Pétrel de Barau © Ville de Saint-Denis
Relâcher d'un Pétrel de Barau © Ville de Saint-Denis
Éviter aux Pétrels de Barau d’être désorientés par les lumières artificielles

Comme chaque année à la même époque, les jeunes Pétrels de Barau quittent leurs colonies situées dans les Hauts de l’île pour rejoindre l’océan. Ces oiseaux endémiques de La Réunion, en danger d’extinction, effectuent cette étape clé pendant la nuit, en se repérant grâce aux reflets des astres sur l’eau. En présence d’éclairages artificiels, ils sont donc fortement désorientés. Attirés par ces lumières, beaucoup s’échouent au sol. Leurs grandes ailes et leurs pattes palmées ne leur permettent pas de redécoller par leurs propres moyens. Ils sont alors soumis à de nombreux dangers et peuvent être victimes de prédateurs (chiens, chats…) ou de collision (voitures, poteaux électriques, panneaux…).

L’extinction des lumières au mois d’avril

En 2021, une grande partie de ces envols a lieu au mois d’avril. C’est pourquoi, dans le cadre du programme des Jours de la Nuit, le Parc national a travaillé avec les acteurs du territoire pour réaliser des extinctions de leurs éclairages sur la période du 1er au 27 avril.

Cette année le contexte sanitaire n’a pas permis de proposer des animations et actions de sensibilisation, en complément. Néanmoins de nombreux partenaires se sont mobilisés et engagés, via cette action pour les pétrels. À notre connaissance, 18 collectivités publiques¹, une intercommunalité² et des entreprises privées ont effectué des extinctions sur cette période. C’est un premier bilan très positif.

Certaines communes, notamment La Plaine des Palmistes et l’Entre-Deux, s’engagent également à poursuivre jusqu’à la levée du couvre-feu. D’une part car les envols de jeunes pétrels ne sont pas encore totalement terminés et d’autre part, pour réaliser des économies d’énergie, en éteignant des lumières non essentielles dans ce contexte particulier.

Pétrel de Barau lors du relâcher d'avril 2021 organisé par la ville de Saint-Denis © Ville de Saint-Denis
Des extinctions qui profitent également à d’autres espèces

Ces extinctions profitent également à de nombreuses autres espèces comme les chauves-souris, les insectes ou les tortues marines par exemple, qui sont aussi sensibles à la lumière artificielle. Au quotidien, la bonne utilisation des éclairages permet également de préserver notre santé, de réduire les dépenses énergétiques, de garantir une bonne observation du ciel étoilé ainsi que de faire vivre les traditions culturelles liées à la nuit. Il est donc important de les utiliser de manière raisonnée et de les adapter à nos besoins.

Agir toute l’année en faveur du « mieux éclairer »

Rappelons que tout au long de l’année, chacun peut agir simplement à son échelle.
Cela passe, par exemple, par le choix d’ampoules de plus faible intensité (moins éblouissantes) et de couleur chaude plutôt que blanches. Il est également préconisé de bien orienter la lumière vers la zone à éclairer (en évitant qu’elle soit diffuse vers le ciel) et de réduire leur nombre en éteignant les lumières non essentielles.

panneau les jours de la nuit saint paul
Panneau Jours de la Nuit en ville de Saint-Paul © Benoît Lequette - Parc national de La Réunion
panneau les jours de la nuit la possession
Panneau Jours de la Nuit en ville de La Possession © Parc national de La Réunion

¹ Le Département et les communes de Saint-Denis, La Possession, Le Port, Saint-Paul, Trois-Bassins, Saint-Leu, Les Avirons, L’Etang-Salé, Saint-Louis, L’entre-Deux, Cilaos, Saint-Pierre, Le Tampon, Petite-Ile, La Plaine des Palmistes, Salazie et Sainte-Suzanne

² Le Territoire de la Côte Ouest (TCO)